Chez Alexei Serkaï

Il venait de passer une bonne soirée, ce qui était rare ses jours ci, les gens avaient le don de l'énerver. Il pensait que rien ne pouvait à présent gâcher sa mauvaise humeur, mais apparament il se trompait.

Il rentra chez lui, et entendit une présence dans son salon. Il sorti sa baguette par réflexe, et arriva dans la pièce. En voyant qui était l'intrus, il bloqua, et soupira.
Il avait vraiment pas envie de le voir ce soir, il remarqua sa barbe de trois jours, il avait prit un coup de vieux.


- Bonsoir.

Un sourire maléfique, de ceux qui en disant long sur ses pensées, s'afficha sur le visage de l'homme. Il avait beau avoir 45 ans, il ne les faisait pas. Loin de là.
Sa baguette en main, il regardait son fils depuis le fauteuil.

Il connaissait bien son fils, malgré les années pendant lesquelles il ne donnait plus signe de vie à sa famille. Cela ne l'empêchait pas d'envoyer un de ses émissaires animal surveiller sa progéniture pour lui.

- Mon pauvre petit Alexei. Toujours aussi paranoïaque...

Décidément, il ne comprendrait jamais son père, et ne voulait point essayer. Il était un bon mangemort, mais un mauvais père, il faisait tout pour faire paraître qu'il connaissait bien son fils, mais ce n'était pas le cas. Qu'il retourne d'où il était venu et qu'il cesse d'apparaitre dans sa vie pour tout chambouler.

- Paranoïaque ? Je ne trouve pas.

Il osa venir chez lui, au bout de x temps, posait son postérieur sur son fauteuil en cuir, et venait l'importuner. Il garda son calme, il n'en valait pas la peine, il n'avait jamais eu de la sympathie pour celui-ci car il préférait gâté sa sœur, de son amour et d'autres choses surement, mais il était content. Alexei avait un bon compte en banque.

Rivaul se mit à rire en voyant son fils ainsi prostré devant lui. Immobile. Il pointa sa baguette sur son fils et se leva, doucement.
Comme s'il voulait profiter de cet instant, le graver à jamais dans sa mémoire.


- Tu as toujours jalousé ta soeur, Gabrielle. Mais si je m'attardait autant sur son cas, c'était pour la simple raison qu'elle voulait VRAIMENT connaître la magie. Pas comme toi...


Il se mit à sourire un peu plus encore. Pointant toujours son fils de sa baguette. Comme s'il préparait un mauvais coup...

Il soupira, exaspéré. Les paroles de son géniteur étaient complètement absurdes, bien sur qu'il avait eu envie d'apprendre la magie, et puis, il l'apprenait à Poudlard et en dehors avec Gabriel & Elizabeth, ses meilleurs amis. Gabrielle se réfugiait dans la magie noire parce qu'elle avait pas vraiment de vrais amis sur qui compter. Elle voulait prendre le pouvoir, c'est tout.

Il prit un air désinvolte, d'un geste de la main comme pour effacer les paroles de son père.

- N'importe quoi.

Il sortit sa baguette à son tour, se demandant pourquoi son père le menaçait presque avec la sienne.

- Tu n'as pas changé... Toujours à te trouver quelque excuse que se soit... Tout comme ta mère !


Il s'approcha de son fils un peu plus, sa baguette glissant entre ses doigts fins avant de disparaitre, comme par magie.

- Aurais-tu eu peur de quoique se soit mon fils ?

Il lui adressa un sourire de défi, comme s'il n'attendait qu'une chose. Que son fils attaque le premier. Mais au fond, il savait bien qu'il ne ferait rien. Qu'il était bien trop peureux pour faire quelque chose contre quiconque.

"Tout comme ta mère !"

Cette réplique lui fit un drôle d'effet. Aux yeux de tous, il s'était montré fort, mais n'avait jamais cessé de l'oublier, malgrés sa mort précoce. Elle était si jeune se dit il.

- Aurais-tu eu peur de quoique se soit mon fils ?

Il rit, amusé.

_ Non pas du tout, au contraire. Je me méfie de toi c'est tout. Tu serais capable de tuer ton seul fils ayant du potentiel dans cette famille, en suite, il te restera l'autre loque de Serdaigle. Dommage ?


- Non il n'allait pas attaqué, il ne le voulait pas et il avait toujours opté pour " la légitime défense" . Il s'en sortait mieux

Rivaul fronca les sourcils en apprenant que son autre fils était dans la maison Serdaigle. C'était un affront. Une honte pour lui. Lui qui avait fait parti de la prestigieuse maison de Serpentard. C'était d'ailleurs grace à l'éducation et la rigueur inculqué dans cette maison qu'il était l'homme qu'il est aujourd'hui.

_ Tu as beau être un Serpentard, comme moi, tu n'en es pas moins un moins que rien. Un pleurnichard.

Une flamme de défi naquit dans son regard, mais il se retint de sauter à la gorge de son fils, préférant passer ses nerfs mentalement.

Il arqua un sourcil, étonné de cette répartie peu subtile, car son père ne l'avait jamais vu pleurer. Il ne savait rien, il n'était même pas au courant de la maison de son imbécile de fils Serdaigle...Il grimaça.


- Pleurnichard ? Il rit. Ah ?

Il avait toujours été de nature calme, ne jamais s'énerver. La violence n'était pas dans sa nature, c'est pour cela que Gabriel et lui se complétaient, lui il fonçait sans réfléchir, alors que Alexei réfléchissait toujours aux conséquences.

Il soupira. Las d'entendre son fils ne répondre que par des morceaux de phrases.

_ Tu n'as décidement pas changé. Toujours aussi inintéressant.
On ne peut donc pas dire que tu n'es pas le digne fils de ta mère...

Il passa une main dans ses cheveux mi-longs, ravisa sa veste de mage et posa un regard circulaire sur la pièce avant de fixer son fils droit dans les yeux.

Il haussa les épaules, ses remarques ne lui faisait pratiquement plus rien, il avait l'habitude de s'en prendre pleins la tronche dés qu'il faisait ces brèves apparitions. Qu'importe.

- Bien sûr bien sûr, mon vieux.Il prit un ton ironique.

Soit, que me vaut cet honneur ? Ou plutôt se déshonneur?

Si je suis si inintéressant, rien ne te retient ici, tu peux partir, tu connais la sortie.

Il s'assit sur un de ses fauteuils. Soupira puis se servit un whisky pur feu.

Il s'assit également sur un des fauteuils. En face de son fils afin que cela l'agace un peu plus encore.

_ Ce que je viens faire ici ?
Et bien, voir mon fils. Les nouvelles que l'on m'a rapporté de toi ne me satisfaisant pas, je suis venu voir par moi-même ce dont il retournait.

Il saisit sa baguette et se mit à "jouer" avec, son regard ne lachant pas celui de son fils.

Il rit, mais bien sûr, depuis quand son père venait jouer le père modèle qui prenait des nouvelles de son fils adoré ? Il éclata de rire, trouvant la situation peu crédible, il se laissa entrer dans le jeu.

- Ah bon ? Et qu'a-t'ont rapporté sur moi ?

Il ne trouva rien à se reprocher mais par simple curiosité posa la question. Qu'allait-il inventer encore ? Il regarda son père dans les yeux à son tour, n'aillant pas peur de son regard pesant sur lui.